Doit-on apprendre la philanthropie à l’école ?
Pour 82 % des Français[1] la réponse est oui !
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KARINE NOVELLI

Bénévole de L’École de la philanthropie

Bénévole de L’École de la philanthropie pour la première année, Karine Novelli profite d’une pause professionnelle pour incarner et faire vivre la philanthropie auprès des élèves d’une classe de CM1-CM2 de Milhaud, dans le Gard. Un engagement qui va de soi pour une personne déjà beaucoup impliquée sur son territoire.


Quelles ont été vos motivations pour rejoindre L’École de la philanthropie ?
J’aime donner du temps pour les autres. Je suis déjà engagée dans de nombreux projets et très investie dans l’école de mes deux enfants. Quand j’ai découvert L’École de la philanthropie, j’ai naturellement eu envie d’apporter mes compétences « maternelles » à une classe.
Permettre aux enfants de faire l’expérience de l’empathie, de l’altruisme, de la philanthropie était pour moi une évidence. À cet âge, les enfants accordent beaucoup d’importance au regard de l’autre. Il est important de les accompagner pour que leur propre regard soit altruiste et bienveillant.


Comment se passe le contact avec les enfants ?
J’ai d’abord rencontré l’enseignante. Elle était déjà très investie dans des projets liés à la solidarité et à l’engagement citoyen. La maîtresse n’avait pas annoncé ma venue aux enfants. Elle leur avait seulement parlé d’une « surprise ». Ils m’ont vraiment très bien accueillie. Depuis janvier, parce que j’ai le temps, je vais dans cette classe une fois par semaine, les vendredis après-midi. Ce qui est bien plus que ce que fait un bénévole habituellement. J’ai vraiment pu voir les enfants évoluer depuis le début. Ce sont des enfants très curieux, qui participent beaucoup. Mais l’un d’entre eux était introverti et réfractaire aux activités nouvelles. De semaine en semaine, il s’est rapproché de moi pour finir par me demander en début de
séance quel était le programme du jour. C’est un grand pas.


Est-ce que les enfants se sentent à l’aise avec les dimensions de l’empathie et de la philanthropie ?
Ils sont très investis dans le programme de L’École de la philanthropie. Ils ont bien compris et appréhendé ces sujets. De nombreux élèves ont un membre de leur famille engagé dans une association. L’empathie et l’entraide qu’ils voient autour d’eux ont certainement été des éléments moteurs de leur implication dans le programme qui leur apprend également à ne pas être centrés sur eux-mêmes. Ils ont aussi pris conscience que, même au sein d’une classe, d’une école, on peut et on doit faire attention à l’autre. Lors d’une des séances, l’enseignante leur a parlé de deux enfants qui étaient toujours isolés aux récréations. L’idée a fait son chemin puisque, finalement, des élèves de la classe sont allés les voir. Ce sont des choses très concrètes qui viennent nourrir leur altruisme.

Que retenez-vous de votre engagement auprès de L’École de la philanthropie ?
À mes yeux, il est essentiel de pouvoir s’engager en tant que bénévole, quel que soit le temps dont on dispose, et d’apporter sa pierre à la communauté, que ce soit à l’échelle d’une école, d’un village… Et cela a d’autant plus de sens lorsqu’il s’agit de L’École de la philanthropie. L’association porte des dimensions qui devraient être ancrées en chacun de nous : l’empathie, l’attention à l’autre… Et quelle plus belle récompense que de voir des enfants épanouis et investis !