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Rencontre avec Angélique Figari, co-fondatrice et présidente de l’association la Maison de l’Apprendre

 

  • Angélique Figari, pourriez-vous nous retracer votre parcours et le chemin qui vous a conduite à fonder la Maison de l’Apprendre en 2019 ?

 

J’ai passé une vingtaine d’années au sein de collectivités locales sur le territoire de la Métropole de Lyon. J’ai débuté ma carrière en tant qu’assistante sociale en charge notamment de la protection de l’enfance et j’ai ensuite développé des dynamiques de Programme de Réussite Éducative sur différentes communes et quartiers Politique de la Ville. Cette évolution était motivée par le fait de pouvoir renforcer la personnalisation des réponses apportées aux besoins des bénéficiaires et, particulièrement dans le cadre des PRE, de partir des potentiels et des domaines de prédilection des enfants.

Enfin, j’ai assuré la direction d’un service municipal en faveur des 11-25 ans sur les aspects d’accès aux loisirs, de lutte contre le décrochage scolaire, d’orientation scolaire et professionnelle et d’engagement citoyen des jeunes.

 

Le fil conducteur de mon parcours professionnel se caractérise par des dynamiques d’alliances territoriales au service de la réussite de chacun.

Un des besoins récurrents était de mieux comprendre et mieux connaître les ressources, les actions et les expériences existantes autour de nous pour activer plus rapidement et plus efficacement les dynamiques de partenariat. Les acteurs publics, associatifs et privés se confrontent à un cloisonnement fort.

C’est la raison qui nous a poussée avec Tiphaine Bonnet à imaginer et construire le projet de la Maison de l’Apprendre à Lyon.

 

  • L’évènement emblématique de la Maison de l’Apprendre est le Festival de l’Apprendre dont L’École de la philanthropie est partenaire depuis deux ans. Qu’est-ce qui fait selon vous l’originalité est le succès de ce festival ?

 

Il s’agit d’un évènement fédérateur, qui met en lumière des actions et des acteurs qui portent des initiatives comme L’École de la philanthropie en réponse aux défis éducatifs actuels. Il permet à la communauté éducative, aux acteurs publics et plus largement au grand public de découvrir de nouveaux formats et de se connecter selon des enjeux et des intérêts partagés.

Cet événement est gratuit et est rendu possible par l’engagement volontaire de tous les intervenants. C’est finalement un temps de célébration en commun de toutes les énergies déployées pour la construction d’une société plus responsable et résiliente.

 

  • Le slogan du Festival de l’Apprendre est « Réveillons ensemble notre plaisir d’apprendre ».  Pensez-vous qu’en France le plaisir d’apprendre se soit endormi ?

Sans distinction d’âge, je pense que les deux dernières années ont fortement impacté les conditions d’apprentissage, que ce soit sur le temps scolaire, pour les étudiants, dans le cadre de la pratique d’activités de loisir ou encore pour la formation professionnelle.

L’intention du Festival de l’Apprendre est d’offrir un temps convivial aux participants pour apprendre à prendre soin de soi, des autres et de la planète.

Je suis convaincue que dans la période fortement perturbée que l’on traverse, nous avons besoin de nous retrouver collectivement pour construire un futur désirable, et l’opportunité d’apprendre tout au long de sa vie est le levier le plus puissant pour y parvenir.

 

  • La Maison de l’Apprendre vient de créer un fonds d’innovation éducative. Quelle en est la finalité ?

 

Le Fonds d’innovation éducative de la Maison de l’Apprendre a pour ambition d’engager les décideurs publics et privés, les acteurs de la philanthropie dans une démarche collective de mécénat social pour accélérer l’émergence de solutions nouvelles et coopératives aux enjeux éducatifs du territoire.

 

Il permettra de soutenir le développement de projets innovants de coopération entre des acteurs de l’intérêt général qui agissent sur les thèmes du soutien à la parentalité, de la réussite éducative et de l’insertion professionnelle durable des jeunes.

 

Tribune “ L’avenir s’apprend et se construit ensemble”